L’arrivée et la généralisation de la DSN dans les entreprises et son exploitation par les compagnies d’assurance est une exceptionnelle opportunité pour compléter les données disponibles sur les clients. Il n’est pas question ici d’accéder aux data du client contre son gré ou par des moyens détournés, mais plutôt d’exploiter efficacement et intelligemment les données accessibles et partagées par leurs employeurs. Il est temps de faire évoluer la relation que l’assureur peut avoir avec ses assurés d’une part, et d’autre part d’ouvrir de nouveaux horizons en conformité avec la réglementation.
Un point de bascule de la connaissance du sinistré à la connaissance client
Traditionnellement, les assureurs ont une relation avec leur assuré uniquement au moment d’un sinistre. En prévoyance, c’est un phénomène d’autant plus marqué qu’il s’agit de contrats généralement très longs (plusieurs années voire dizaines d’années). Dès lors, l’assureur va prendre soin à la fois de collecter toutes les informations nécessaires au traitement du sinistre, au respect des différentes réglementations (loi Eckert, déshérence, etc), le tout en montrant au client ou à ses bénéficiaires un maximum d’empathie et de compréhension dans un moment difficile.
Ce mode de fonctionnement est lié à deux effets complémentaires conjugués :
- D’une part, les assureurs estimaient souvent n’avoir pas besoin de données sur l’assuré avant qu’il ne devienne un sinistré ;
- D’autre part, même si ces données pouvaient parfois avoir un intérêt, les collecter était jusqu’à maintenant un exercice périlleux. En effet, contacter un client pour lui demander plus d’informations est toujours perçu par les assureurs comme une prise de risques sur les contrats en portefeuille. L’assuré pourrait être amené à se reposer des questions sur sa souscription et souhaiter résilier son contrat. Le mieux est donc vu ici comme l’ennemi du bien !
Cette réaction est bien entendu similaire que l’on considère la prévoyance individuelle ou collective.
Toutefois l’arrivée de la DSN dans le monde de la santé et prévoyance collectives modifie la donne. Ainsi, il ne s’agit plus de prendre contact avec l’assuré directement mais juste de récupérer et exploiter les données directement mises à disposition par son employeur. Il ne s’agit plus uniquement de relation client, il s’agit de connexion technologique et de liens avec les services RH producteurs.
Il est ainsi possible pour les assureurs de remonter progressivement la chaîne depuis la connaissance des sinistrés vers la connaissance préalable des assurés avec tous les enjeux de maîtrise du risque et de prévention que cela peut impliquer.
De nouveaux horizons en totale conformité
Concrètement, cela signifie pour les assureurs prévoyance d’avoir un accès à moindre effort (une fois la barrière technologique franchie) à des données nominatives concernant les contrats de travail, les entreprises, les arrêts de travail, etc.
Ces données peuvent sembler anecdotiques mais viennent profondément renforcer deux éléments essentiels :
- La connaissance des clients, de leur historique, de leur contexte, et leur situation courante ;
- La comparaison entre ces données et des éléments de marché, des tendances, ou encore des fréquences de risques.
Il s’agit véritablement d’une transformation en profondeur. Il est utile de rappeler que nous vivons désormais dans un contexte de sensibilité sur les données personnelles (avec notamment le texte RGPD), de nécessité de mieux maîtriser toute la chaîne de distribution (avec la réglementation DDA) et enfin d’évolution de la lutte anti-blanchiment (Lab-LAT et KYC pour Know-Your-Customer). Ces trois enjeux complémentaires renforcent le besoin de données sources sans pour autant pouvoir toujours les réclamer facilement !
Ainsi, sur ce périmètre de l’assurance prévoyance, les différents acteurs ont désormais des outils pour faciliter la montée en gamme de leur CRM. Toutefois, deux limites restent à prendre en compte :
- La qualité et l’exhaustivité des données fournies par les entreprises n’est pas toujours au rendez-vous ;
- Accéder aux données est une chose, mais savoir comment et pourquoi les exploiter véritablement est un autre problème.
La DSN comme levier de la transformation de la gestion de la prévoyance
La DSN (Déclaration Sociale Nominative) apparaît comme un outil puissant mis à la disposition des services RH, et des partenaires de la protection sociale. Cela va permettre de prendre en charge plus rapidement et plus efficacement les prestations, notamment en prévoyance. Cegedim Insurance Solutions et ADDACTIS France sont convaincus que c’est tout le secteur de l’assurance prévoyance qui pourrait être amené à se transformer pour exploiter véritablement ces données. Une étude a donc été menée auprès de plus de 200 professionnels du secteur sur leurs perception autour de la DSN. Les résultats complets sont à retrouver dans notre livre blanc !
Pour avoir plus d’informations sur ce sujet, les équipes de Cegedim Insurance Solutions sont à votre disposition pour répondre à vos questions.