« Rien n’est permanent, sauf le changement ». Comme le disait Héraclite, le monde change, et avec lui, l’industrie de l’assurance santé. Et ce n’est qu’un début. Quel sera donc le paysage de l’assurance santé en 2030 ? Comment anticiper les besoins de demain pour inventer les solutions adaptées ? C’est l’objet de l’étude menée par Cegedim Insurance Solutions, auprès de ses clients et experts en assurance de personnes. C’est certain, l’assurance santé va changer, et il est préférable de se donner les moyens d’être précurseur du changement…
Quels changements à venir dans l’assurance santé ?
Le rôle des assureurs aujourd’hui est bien sûr de rembourser des frais de santé. Mais au-delà de cela, il faut assurer l’équilibre entre les rentrées et sorties de flux financiers, afin d’être en mesure de garantir la prise en charge des risques pour tous, sur le long terme.
Ceci dit, avec le durcissement des contraintes règlementaires et juridiques, il devient de plus en plus compliqué de proposer des produits différenciants, ce qui est pourtant un enjeu majeur afin de fidéliser et même conquérir de nouveaux clients. La marge de manœuvre est de plus en plus réduite pour gagner en compétitivité. Il est donc impératif que le secteur dans son ensemble réfléchisse à la manière dont il veut évoluer, afin de pouvoir participer au changement plutôt que de le subir.
Comment effectuer la transformation dans l’assurance santé ?
La transformation passe d’abord par un changement culturel. En effet, le secteur de l’assurance n’aime pas les risques, et évolue de manière très lente. Mais il est maintenant nécessaire d’intégrer la notion de changement dans les esprits.
La fameuse transformation peut provenir de deux sources distinctes : une dynamique propre au secteur, ou encore via l’arrivée de nouveaux entrants, ne faisant pas du tout partie du secteur, tel Uber dans le secteur du transport de personnes.
Cette deuxième possibilité est tout à fait réaliste, car « l’ubérisation de l’économie » touche de plus en plus de secteurs et l’assurance santé en fera partie.
Il est déjà possible d’imaginer le profil de ces nouveaux acteurs, qui vont quoi qu’il en soit impulser une dynamique au secteur.
Ils s’attaqueront certainement à des domaines que les acteurs de l’assurance classique pensent intouchables, frappant ainsi là où on s’y attend le moins.
Ceci dit le changement va aussi provenir des acteurs actuels, qui doivent réfléchir au positionnement qu’ils souhaitent occuper à l’avenir. L’assurance portera certainement sur des risques différents, plus lourds tels que l’hospitalisation, l’incapacité et l’invalidité… et le remboursement de frais moindres de type « bobologie » pourra être remis en question à l’avenir.
Quel rôle pour les GAFA dans l’assurance santé ?
Les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon) feront-ils partie du paysage de l’assurance santé de demain ? Seront-ils les nouveaux entrants disrupteurs attendus par le secteur ?
Il semble que cela sera difficile, car le secteur a une forte expertise technique et métier, et évolue dans un système en forte connexion avec le Régime de l’Assurance Obligatoire, qui par définition, est très complexe.
Par ailleurs, en termes de rentabilité, le secteur n’est pas si attractif, dans la mesure où les marges sont nettement moins importantes que le niveau de marge actuellement réalisé par ces acteurs dans leurs domaines actuels. De même, contrairement à l’Uberisation, qui repose principalement sur l’innovation digitale, le secteur de l’assurance santé nécessite un investissement important avant de pouvoir espérer obtenir des bénéfices.
Enfin, la règlementation dans le secteur de l’assurance santé est telle, que cela peut facilement dissuader de nouveaux acteurs d’y entrer. Les nouvelles règlementations type Solvabilité 2 ou encore le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) ne faciliteront pas la tâche.
Cependant, il reste tout de même des domaines plus nichés si ces acteurs souhaitent réellement entrer sur le marché : les personnes âgées par exemple, ou encore des offres assez basiques. Une autre alternative est le rachat d’un acteur de l’assurance.
Mais de manière générale, il ressort que les GAFA auront certainement plus intérêt à se positionner comme prestataires de services, ou fournisseurs de données, que comme réels prestataires d’assurance santé.
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